ANAPROCI demande une législation pour réguler la fixation des prix du cacao

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Lors de sa conférence de presse du lundi 21 octobre 2024 à Yamoussoukro, l’Association Nationale des Producteurs de Café-Cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI), sous la présidence de M. Kanga Koffi, a lancé un appel fort à l’Assemblée nationale. L’organisation souhaite l’adoption d’une nouvelle loi visant à réguler la fixation des prix du cacao, en réponse aux frustrations croissantes des producteurs face à une rémunération qu’ils jugent insuffisante et instable.

Un besoin de transparence dans la fixation des prix

M. Kanga Koffi a exprimé la déception des producteurs quant au prix bord champ du cacao, fixé à 1800 francs CFA pour la campagne 2024-2025. Bien que ce montant ait été accueilli positivement au départ, il a rappelé que le gouvernement avait promis de garantir au moins 60 % du prix CAF international aux producteurs, une promesse qui, selon lui, n’a pas été tenue.

« Nous demandons une loi qui rende ce processus plus transparent et surtout plus équitable pour les producteurs, qui sont à la base de l’économie cacaoyère du pays », a affirmé M. Kanga. Pour lui, une telle réforme législative permettrait de sécuriser durablement les revenus des producteurs en fixant des règles claires et contraignantes sur la répartition des bénéfices entre les différents acteurs de la filière.

L’ANAPROCI appelle les députés à prendre leurs responsabilités en légiférant sur la question. Selon l’association, une loi sur la fixation des prix devrait non seulement protéger les producteurs contre la volatilité du marché, mais aussi garantir que la Côte d’Ivoire, en tant que premier producteur mondial de cacao avec plus de 40 % de la production, capte une plus grande part de la valeur ajoutée.

« Il est temps que nos représentants à l’Assemblée entendent la voix des producteurs et agissent pour assurer un avenir stable à cette filière qui fait vivre des millions de familles en Côte d’Ivoire », a plaidé M. Kanga.

L’actuel modèle économique qui régit la filière cacao, en place depuis plus de 14 ans, ne permet toujours pas aux producteurs de bénéficier pleinement de leur contribution au marché mondial. Selon M. Kanga, seulement 5 % de la valeur globale du cacao revient aux producteurs. Cette situation, qu’il juge inacceptable, justifie, selon lui, l’urgence d’une réforme législative pour rééquilibrer les bénéfices tout au long de la chaîne de valeur.

La nouvelle loi proposée par l’ANAPROCI aurait pour objectif de rendre obligatoire la concertation avec les producteurs lors de la fixation des prix, tout en leur garantissant une rémunération qui reflète leurs efforts et leur rôle central dans la filière cacao. Cette initiative vise à assurer que les producteurs ne soient plus marginalisés dans la prise de décisions clés affectant leur quotidien.

En conclusion, M. Kanga Koffi a insisté sur la nécessité pour le gouvernement et les députés de travailler de concert avec les producteurs pour que cette réforme devienne réalité. « Nous ne demandons pas des privilèges, mais une juste rétribution pour notre travail », a-t-il martelé.

Beker


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