Fonction publique : Plus de 4996 enseignants volontaires en colère.
Les 4996 enseignants volontaires des zones ex CNO donnent à nouveau de la voix. Ils réclament à l’Etat de Côte d’Ivoire, la réintégration des 2996 enseignants encore en attente, l’insertion professionnelle des 2000 ayant dépassé la limite d’âge, et l’utilisation des 25 millions du plan de sauvetage post-crise.
Selon Bamba Lacine , président de l’Union des Enseignants Volontaires Omis de Côte d’Ivoire (UDEVO Cl), qui a animé un point de presse samedi dernier à Man, les dossiers de ces 4996 enseignants volontaires des zones ex CNO sont encore en souffrance, dans les tiroirs du ministère de l’Education nationale et du ministère de la Fonction publique et de l’Emploi. Pour lui, même si plusieurs d’entre eux ont été intégrés, beaucoup reste à faire, « Si nous avons salué l’intégration de plusieurs de nos collègues, nous sommes profondément attristés par l’oubli de plus de 4996 d’entre nous par la politique d’intégration à la fonction publique. Aujourd’hui, parmi ces 4996, 2000 ont dépassé la limite d’âge et 2996, comprenant 1711 instituteurs adjoints, 982 instituteurs ordinaires et 303 professeurs, attendent toujours leur intégration », a-t-il expliqué. « Nous sommes meurtris, avons presque tout perdu. L’attente a été si longue que bon nombre de nos camarades ont perdu leur foyer, voire leur dignité. Beaucoup d’entre eux, en cas de difficultés ou de maladie, ne peuvent plus subvenir à leurs besoins. Nos camarades sombrent dans la précarité », a-t-il poursuivi.
Son objectif, a-t-il précisé, c’est que le président de la république se penche sur la situation de ces enseignants car depuis 2002, ils sont dans l’attente de la réintégration des 2996 enseignants restants, l’insertion professionnelle des 2000 ayant dépassé la limite d’âge, et l’utilisation des 25 millions du plan de sauvetage post-crise « Nous sommes des pères et des mères, avons travaillé d’arrache-pied pour sauver l’école ivoirienne contre vents et marées. Nous possédons toute l’expérience nécessaire pour poursuivre notre mission. En tant que pères et mères, nous appelons à l’aide. Nous voulons que notre situation soit réglée. Nous n’avons plus que le président Alassane Ouattara comme dernier recours. Nous le supplions de tenir ses promesses du 26 juillet 2018. La survie de milliers de familles en dépend », a conclu Bamba Lancine, les larmes aux yeux.
Le président de l’Union des Enseignants Volontaires Omis de Côte d’Ivoire (UDEVO Cl) a rendu cependant hommage au président Alassane Ouattara grâce à qui l’intégration des enseignants volontaires de Côte d’Ivoire à été possible, concrétisée, dit-il, par un décret faisant des enseignants volontaires des fonctionnaires de l’Etat.
Junior Kouassi