Filière café cacao / Pour défendre au mieux leurs intérêts les organisations professionnelles de la filière s’organise en collectif

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S’unir pour être plus fort. C’est ce qu’entend faire désormais les organisations interprofessionnelles de la filière café cacao de la région du Tonkpi au delà du District des montagnes. Elles ont décidé de se mettre ensemble pour faire barrage aux maux qui minent leur filière. 

Le mardi 28 novembre 2023, elles ont présenté leur nouvelle coalition dénommée Collectif  des organisations professionnelles agricoles des montagnes, (COPAM) Au cours d’une conférence de presse animé par les différentes associations membres de cette coalition. 

Selon Antoine Tahi, porte-parole du COPAM, malgré le fait que le secteur agricole représente 30% du PIB et absorbe 50% de la population active, le secteur demeure confronté à des fléaux comme le travail des enfants, la déforestation, l’exploitation illégale des aires protégées, l’insuffisance de la marge qui stagne à 80 francs, pour les acteurs de la commercialisation intérieure depuis des décennies. La péréquation devenue faible du fait de l’augmentation du transport, lui-même causé par la hausse du prix du carburant ; l’utilisation des  pesticides non homologués, le non-respect des zones d’activité, le non-respect des prix minimums bord champs garantis, les conflits fonciers  la fuite des produits agricoles vers les pays limitrophes et surtout l’état de dégradation des pistes de collectes en raison du relief accidenté. Toutes ces difficultés qui entachent la bonne marche de cette filière. 

Face à ces difficultés multiformes, le collectif des organisations professionnelles agricoles se propose de façon pratique d’être une force de réflexion et de proposition de solutions tenant compte des réalités de terrain dans sa zone d’activité. « Pour maintenir le développement de notre agriculture, chaque acteur   en ce qui le concerne a mené la lutte qu’il fallait. Mais ce système de lutte individuel ayant montré ses limites, nous avons décidé de changer de méthode, de fédérer nos expériences par la mise en place de ce collectif qui à coup sûr permettra de résorber les problèmes susmentionnés », a expliqué Antoine Tahi.  

Selon lui, le district des montagnes est souvent stigmatisé pour la mauvaise qualité de ses produits. Sans oublier la fameuse question de fuite des produits qui a toujours terni l’image de cette région d’où l’impérieuse nécessité de mener une synergie d’action impliquant tous les acteurs de la chaîne de production et de la commercialisation par la création d’un collectif qui se veut actif. « Nous sommes convaincus qu’une mutualisation des efforts entre les différentes organisations professionnelles d’une part et entre OPA et autorités d’autre part est indispensable pour le développement du secteur café cacao dans l’ouest montagneux » a-t-il soutenu.

Les membres du COPAM invitent toutes les structures ayant le même centre d’intérêt à les rejoindre dans ce noble combat engagé à travers la création dudit collectif. Ils sollicitent par la même occasion l’accompagnement des autorités compétentes dans leurs démarches. Ils se sont engagés à mener des réflexions sur chacune des problématiques citées plus haut et proposer des solutions concrètes et durables qui tiennent compte des réalités du terrain.

Rappelons que le COPAM compte six organisations professionnelles dont des fédérations de coopératives et des syndicats agricoles. Il s’agit de SYSCOOP-AGO, la FOP-CC, l’ANACACI,  l’ANAPROCI, l’A0PACI et la FOPROCAM. Tous étaient présents à la conférence de presse tenue au siège de la Fédération des producteurs de café. 

DSB


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